Månegarm : Nattväsen album translated to French
Words : Unofficial French translations
Release : Nattväsen
Thanks to the band for the permission
I worked a bit with Erik Grawsiö for my French translations of the songs.
Tracklist :
01. Mina Fäders Hall : Les terres de mes ancêtres
02. Nattsjäl, Drömsjäl : L’esprit de la nuit, l’esprit du rêve
03. Bergagasten : Le fantôme de la montagne
04. I den Svartaste Jord : Dans la terre noire
05. Hraesvelg (instrumental)
06. Vetrarmegin : La force de l’hiver
07. Draugen : Draugen
08. Nattväsen : Les créatures de la nuit
09. Delling : Delling
Les échos entre les mondes, faibles à la lumière du jour
Les présages d’en bas attendent les nouvelles du corbeau
Seul et foudroyant, dans le monde des hommes
Poussé à la folie pendant le jour.
Les souvenirs prennent forme pendant la nuit
La clarté, sans doute, dans l’étreinte de la mort
Seul dans le noir, dans le royaume des ombres
Le fil d’Urd1 brille pendant mes dernières heures
Les présages du dessous rapportés par le corbeau
Sur les terres de mes ancêtres, l’heure est au rassemblement
Le temps tombe dans l’oubli, la peine serpente l’âme
Mes quelques souvenirs s’effacent comme les années qui défilent
Les fragments de chansons, les odeurs et les visages
Mes pensées deviennent obscures, elles sont confuses…
Les souvenirs prennent forme pendant la nuit
La clarté, sans doute, dans l’étreinte de la mort
Seul dans le noir, dans le royaume des ombres
Le fil d’Urd brille pendant mes dernières heures
Les présages du dessous rapportés par le corbeau
Sur les terres de mes ancêtres, l’heure est au rassemblement
Aux portes de Hel2, une lignée d’âmes noires
Délivrées par le temps, transportées par des ailes
Au royaume d’Asgard2
Mon apparence réelle est tombée dans l’oubli
Vient, messager, permets-moi d’entrer
Pour revoir ma famille encore une fois
Eux qui sont des rayons de lune,
Eux qui sont du clan de la nuit
Les souvenirs prennent forme pendant la nuit
La clarté, sans doute, dans l’étreinte de la mort
1. le fil de la vie (du destin) - Cf. Nornes.
2. Cf. Yggdrasil dans la mythologie nordique
Le cauchemar siffle et vous saisit pendant le sommeil
Il bascule le calme et la paix de l’esprit
Il dévale vers les profondeurs
Il viole et fausse la pensée, puis la parole
Les yeux, cernés par la démence, regardent sans repos
Le grincement de la mâchoire ronge jusqu’à l’essence même de l’âme
Elle1 renait de ses cendres
Au centre du tumulus au cœur des montagnes
L’esprit des cauchemars1 de souffrances
Rassemble ses âmes vers la tombe de la démence
L’esprit de la nuit, l’esprit du rêve, l’irruption du spectre
Porteur de souffrance, elle vous chevauche…cette nuit
Dessous les branches étroites, dans une touffe de racines ondulées
Marchant dans l’obscurité, vers la mer éternelle du cauchemar
Dans la rivière éternelle du chaos, au cœur des vents nocturnes
Durant les heures silencieuses de la nuit, sous la main froide de Mara1
Nos rêves prennent formes, les rêves de la fin
L’esprit de la nuit, l’esprit du rêve, l’irruption du spectre à jamais
Le cauchemar siffle et vous saisit pendant le sommeil
Il bascule le calme et la paix de l’esprit
Les yeux, cernés par la démence, regardent sans repos
Le grincement de la mâchoire ronge jusqu’à l’essence même de l’âme
Des yeux pâles, obscures, se cachent dans la montagne
Les horreurs de l’abîme, les ombres ne s’estompent pas
Des vents au cœur de la terre, une odeur putride de mort
Un sentiment qui ronge, des tourments de l’éternité
Mon heure est arrivée
Des heures et des jours, noir comme la terre
Seul et silencieux dans de lourdes chaines,
Des chaines forgées par des rêves de la fin de l’éternité
Des chaines forgées par l’espoir de fin de vie
Des chaines forgées par la haine, à la tombe de la montagne
Brisé par la mort, sculpté dans la roche de montagne
Tordu comme le cadavre d’un homme mort
Avide de vengeance, sournois, en colère
L’ancien fantôme est condamné aux recoins de la montagne
Je suis un fantôme de la montagne
Les serres du corbeau, les serres du corbeau, l’aile noire
Le corbeau se dirige vers la montagne
Vers la terre stérile de fantômes de la nuit
Bienvenue dans mon monde froid
Tissé dans la toile fraiche de tourments
Qui vous rend fou.
Je suis un fantôme de la montagne
Les apparences dans les cavités du chêne
Une lividité comme dans le monde des cauchemars
Gris clair1 au niveau de l’œil,
La léthargie sans sommeil, avant l’appel du vide
Une graine semée dans le sol noir…
Une graine semée dans la terre noire
De par les profondeurs,
Une voix engage le chant runique
Les forces de l’âme
Proviennent de la terre, à la roche de la mort
Une graine semée dans le sol noir…
Une graine semée dans la terre noire
Des voix croissantes s’élèvent de l’obscurité
Les images du bien de l’âme
Des êtres bannis, le feu de la sagesse,
Dans la terre noire…
A la racine du frêne, à l’opposé des cieux
Les Runes peuvent être trouvées dans les ombres des feuilles
Gravés dans l’écorce, une ligne de feu se lie
Au-dessus, dessous.
L’écho des Runes appellent
Du dessus, d’en bas, dans l’abîme vide
Dans le sol noir…
Dans la terre noire, un sacrifice à la racine de l’arbre
Dans la terre noire, la lucidité à la roche de la vie
Une graine semée dans le sol noir…
Une graine semée dans la terre noire
1. des cernes
Des tourbillons jaillissent des abysses
Le feu, la glace, la tempête et la mer
C’est le commencement de deux vieux mondes
Le soleil et la lune, la vie et la mort
Les fils d’Urd*, la lueur du feu
La lune s’illumine au pied de l’arbre
Le sang à la terre, la volonté et le sacrifice
L’œil regarde au fond du puits
En bas, dessous Hel* est le monde des géants
Froid et ténébreux, la glace éternelle…
Les rides d’Elli, la profondeur de Hvergelmir*
Des êtres puissants, le foyer de la sagesse
Les fils d’Urd au cœur de la glace
La neige lumineuse au pied de la montagne
Le sang à la terre, la volonté et le sacrifice
L’œil observe…
Au cœur de l’hiver froid, en bas, dessous Hel
La sagesse des anciens êtres, la puissance des géants
Le royaume blanc du froid, la nuit éternelle
La puissance du chaos sort de la glace
Les ombres saisonnières, la force de l’hiver
Soufflent dans le vent, la force de l’hiver
De feu et de glace, la force de l’hiver
Le chaos à l’intérieur des abysses de l’éternité
Au-dessus de la terre, dans le monde des géants
Froid et ténébreux, la glace éternelle…
Du sommeil gelé, la sagesse est ranimée
La force de l’hiver, du feu et de la glace
* Cf. mythologie nordique
La rosée fraiche recouvre l’ensemble du drakkar
Brillant comme les larmes de Nanna1
Coupant sereinement son reflet
Un signe dans le silence
Des yeux brillants, perdus dans l’abîme
Une triste souffrance, la nuit du Draug2
Une brise d’automne souffle la voile
Le cri de l’aigle au dessus de la cote rocheuse
Des tourbillons surgissent des abysses
Les vestiges de la vie éteinte.
Des yeux brillants, perdus dans l’abîme
Une triste souffrance, la nuit du Draug
De grands vents de l’Est et de l’Ouest
Battent le drakkar, baillant la mer
Les neuf filles de Rán1 se lèvent,
Dominantes dans leurs robes bouffantes.
Une voix pleure dans le vent
Les voiles déchirées gémissent et frappent
Des yeux étincellants à la proue
Elle chante sa complainte
Un cortège funèbre des profondeurs
Des échos tourmentés parmi les cris confus de la tempête
Des ombres noires contraintes
Des restes de vie éteinte
Des yeux brillants, perdus dans l’abîme
Une triste souffrance, la nuit du Draug
1. Cf. mythologie nordique
2. Draugen / Draug : mort-vivant. Cf. mythologie nordique
Le cri lugubre du Plongeon huard s’estompe doucement
La bave de Rimfaxe tombe sur la peau de Nerthus
A la nuit noire, il s’ébroue et galope
Des lumières faibles scintillent des crevasses de la montagne
Dans la brume, les gens se recueillent dans les prés et marais
Les ombres des arbres se dessinent dans la lueur nocturne
De par les profondeurs humides des tertres, au regard du ciel
Jusqu’aux hurlements des loups qui résonnent. La clarté apparait.
Ils sortent à la tombée de la nuit
Les créatures de la nuit, des créatures primitives des bois.
Le corbeau observe le loup
Les créatures de la nuit, l’ombre des créatures des profondeurs de la terre
La force primaire et éternelle de la nuit
Les créatures de la nuit, des créatures primitives des profondeurs des cieux
Des formes d’étoiles se répandent
Les créatures de la nuit, l’ombre des créatures des abysses
Poussées par la faim éternelle
Les créatures de la nuit, des créatures primitives de l’entrée de la montagne
Le miroitement des pierres sur les terres embrumées
Les créatures de la nuit, l’ombre des créatures s’enfuira bientôt
A la lumière de Delling1
1. Delling est le Dieu du crépuscule
Le corbeau contemple la mer du matin
Il déploie ses ailes
Et laisse le vent rafraichir son âme
Pour déshumidifier la nuit
Delling1 se trouve à l’Est
Les étoiles, à l’Ouest
Le corbeau s’envole au crépuscule
Il balaie les profondeurs des forêts
Et observe vers le bas, vers Midgard2
Le crépuscule, c’est l’espoir de l’humanité
Regarde le jour à l’Est, et la nuit à l’Ouest
Regarde la crinière de Skinfaxe3 loin dans le ciel
A la lumière du crépuscule, la mer est flamboyante
Un ballet scintille pour que Delling apporte l’espoir
1. Delling est le Dieu du crépuscule. Il est le mari de nött (la nuit) et père de Dag (le jour). Cf. mythologie nordique
2. Cf. Yggdrasil
3. Skinfaxe est le cheval de Dag
Release : Nattväsen
Thanks to the band for the permission
I worked a bit with Erik Grawsiö for my French translations of the songs.
Tracklist :
01. Mina Fäders Hall : Les terres de mes ancêtres
02. Nattsjäl, Drömsjäl : L’esprit de la nuit, l’esprit du rêve
03. Bergagasten : Le fantôme de la montagne
04. I den Svartaste Jord : Dans la terre noire
05. Hraesvelg (instrumental)
06. Vetrarmegin : La force de l’hiver
07. Draugen : Draugen
08. Nattväsen : Les créatures de la nuit
09. Delling : Delling
01. Les terres de mes ancêtres
Les échos entre les mondes, faibles à la lumière du jour
Les présages d’en bas attendent les nouvelles du corbeau
Seul et foudroyant, dans le monde des hommes
Poussé à la folie pendant le jour.
Les souvenirs prennent forme pendant la nuit
La clarté, sans doute, dans l’étreinte de la mort
Seul dans le noir, dans le royaume des ombres
Le fil d’Urd1 brille pendant mes dernières heures
Les présages du dessous rapportés par le corbeau
Sur les terres de mes ancêtres, l’heure est au rassemblement
Le temps tombe dans l’oubli, la peine serpente l’âme
Mes quelques souvenirs s’effacent comme les années qui défilent
Les fragments de chansons, les odeurs et les visages
Mes pensées deviennent obscures, elles sont confuses…
Les souvenirs prennent forme pendant la nuit
La clarté, sans doute, dans l’étreinte de la mort
Seul dans le noir, dans le royaume des ombres
Le fil d’Urd brille pendant mes dernières heures
Les présages du dessous rapportés par le corbeau
Sur les terres de mes ancêtres, l’heure est au rassemblement
Aux portes de Hel2, une lignée d’âmes noires
Délivrées par le temps, transportées par des ailes
Au royaume d’Asgard2
Mon apparence réelle est tombée dans l’oubli
Vient, messager, permets-moi d’entrer
Pour revoir ma famille encore une fois
Eux qui sont des rayons de lune,
Eux qui sont du clan de la nuit
Les souvenirs prennent forme pendant la nuit
La clarté, sans doute, dans l’étreinte de la mort
1. le fil de la vie (du destin) - Cf. Nornes.
2. Cf. Yggdrasil dans la mythologie nordique
02. L’esprit de la nuit, l’esprit du rêve
Le cauchemar siffle et vous saisit pendant le sommeil
Il bascule le calme et la paix de l’esprit
Il dévale vers les profondeurs
Il viole et fausse la pensée, puis la parole
Les yeux, cernés par la démence, regardent sans repos
Le grincement de la mâchoire ronge jusqu’à l’essence même de l’âme
Elle1 renait de ses cendres
Au centre du tumulus au cœur des montagnes
L’esprit des cauchemars1 de souffrances
Rassemble ses âmes vers la tombe de la démence
L’esprit de la nuit, l’esprit du rêve, l’irruption du spectre
Porteur de souffrance, elle vous chevauche…cette nuit
Dessous les branches étroites, dans une touffe de racines ondulées
Marchant dans l’obscurité, vers la mer éternelle du cauchemar
Dans la rivière éternelle du chaos, au cœur des vents nocturnes
Durant les heures silencieuses de la nuit, sous la main froide de Mara1
Nos rêves prennent formes, les rêves de la fin
L’esprit de la nuit, l’esprit du rêve, l’irruption du spectre à jamais
Le cauchemar siffle et vous saisit pendant le sommeil
Il bascule le calme et la paix de l’esprit
Les yeux, cernés par la démence, regardent sans repos
Le grincement de la mâchoire ronge jusqu’à l’essence même de l’âme
1. Elle : Les nordiques pensaient que le cauchemar était un être féminin surnaturel: la « Mara », qui se glisse à l’intérieur d’un corps endormi afin de le tourmenter jusqu’à ce qu’il devienne malade, voire jusqu’à la mort. Puis, « Mara » sort du corps de la même manière qu’elle y est entrée.
03. Le fantôme de la montagne
Des yeux pâles, obscures, se cachent dans la montagne
Les horreurs de l’abîme, les ombres ne s’estompent pas
Des vents au cœur de la terre, une odeur putride de mort
Un sentiment qui ronge, des tourments de l’éternité
Mon heure est arrivée
Des heures et des jours, noir comme la terre
Seul et silencieux dans de lourdes chaines,
Des chaines forgées par des rêves de la fin de l’éternité
Des chaines forgées par l’espoir de fin de vie
Des chaines forgées par la haine, à la tombe de la montagne
Brisé par la mort, sculpté dans la roche de montagne
Tordu comme le cadavre d’un homme mort
Avide de vengeance, sournois, en colère
L’ancien fantôme est condamné aux recoins de la montagne
Je suis un fantôme de la montagne
Les serres du corbeau, les serres du corbeau, l’aile noire
Le corbeau se dirige vers la montagne
Vers la terre stérile de fantômes de la nuit
Bienvenue dans mon monde froid
Tissé dans la toile fraiche de tourments
Qui vous rend fou.
Je suis un fantôme de la montagne
04. Dans la terre noire
Les apparences dans les cavités du chêne
Une lividité comme dans le monde des cauchemars
Gris clair1 au niveau de l’œil,
La léthargie sans sommeil, avant l’appel du vide
Une graine semée dans le sol noir…
Une graine semée dans la terre noire
De par les profondeurs,
Une voix engage le chant runique
Les forces de l’âme
Proviennent de la terre, à la roche de la mort
Une graine semée dans le sol noir…
Une graine semée dans la terre noire
Des voix croissantes s’élèvent de l’obscurité
Les images du bien de l’âme
Des êtres bannis, le feu de la sagesse,
Dans la terre noire…
A la racine du frêne, à l’opposé des cieux
Les Runes peuvent être trouvées dans les ombres des feuilles
Gravés dans l’écorce, une ligne de feu se lie
Au-dessus, dessous.
L’écho des Runes appellent
Du dessus, d’en bas, dans l’abîme vide
Dans le sol noir…
Dans la terre noire, un sacrifice à la racine de l’arbre
Dans la terre noire, la lucidité à la roche de la vie
Une graine semée dans le sol noir…
Une graine semée dans la terre noire
1. des cernes
06. La force de l’hiver
Des tourbillons jaillissent des abysses
Le feu, la glace, la tempête et la mer
C’est le commencement de deux vieux mondes
Le soleil et la lune, la vie et la mort
Les fils d’Urd*, la lueur du feu
La lune s’illumine au pied de l’arbre
Le sang à la terre, la volonté et le sacrifice
L’œil regarde au fond du puits
En bas, dessous Hel* est le monde des géants
Froid et ténébreux, la glace éternelle…
Les rides d’Elli, la profondeur de Hvergelmir*
Des êtres puissants, le foyer de la sagesse
Les fils d’Urd au cœur de la glace
La neige lumineuse au pied de la montagne
Le sang à la terre, la volonté et le sacrifice
L’œil observe…
Au cœur de l’hiver froid, en bas, dessous Hel
La sagesse des anciens êtres, la puissance des géants
Le royaume blanc du froid, la nuit éternelle
La puissance du chaos sort de la glace
Les ombres saisonnières, la force de l’hiver
Soufflent dans le vent, la force de l’hiver
De feu et de glace, la force de l’hiver
Le chaos à l’intérieur des abysses de l’éternité
Au-dessus de la terre, dans le monde des géants
Froid et ténébreux, la glace éternelle…
Du sommeil gelé, la sagesse est ranimée
La force de l’hiver, du feu et de la glace
* Cf. mythologie nordique
07. Draugen2
La rosée fraiche recouvre l’ensemble du drakkar
Brillant comme les larmes de Nanna1
Coupant sereinement son reflet
Un signe dans le silence
Des yeux brillants, perdus dans l’abîme
Une triste souffrance, la nuit du Draug2
Une brise d’automne souffle la voile
Le cri de l’aigle au dessus de la cote rocheuse
Des tourbillons surgissent des abysses
Les vestiges de la vie éteinte.
Des yeux brillants, perdus dans l’abîme
Une triste souffrance, la nuit du Draug
De grands vents de l’Est et de l’Ouest
Battent le drakkar, baillant la mer
Les neuf filles de Rán1 se lèvent,
Dominantes dans leurs robes bouffantes.
Une voix pleure dans le vent
Les voiles déchirées gémissent et frappent
Des yeux étincellants à la proue
Elle chante sa complainte
Un cortège funèbre des profondeurs
Des échos tourmentés parmi les cris confus de la tempête
Des ombres noires contraintes
Des restes de vie éteinte
Des yeux brillants, perdus dans l’abîme
Une triste souffrance, la nuit du Draug
1. Cf. mythologie nordique
2. Draugen / Draug : mort-vivant. Cf. mythologie nordique
08. Les créatures de la nuit
Le cri lugubre du Plongeon huard s’estompe doucement
La bave de Rimfaxe tombe sur la peau de Nerthus
A la nuit noire, il s’ébroue et galope
Des lumières faibles scintillent des crevasses de la montagne
Dans la brume, les gens se recueillent dans les prés et marais
Les ombres des arbres se dessinent dans la lueur nocturne
De par les profondeurs humides des tertres, au regard du ciel
Jusqu’aux hurlements des loups qui résonnent. La clarté apparait.
Ils sortent à la tombée de la nuit
Les créatures de la nuit, des créatures primitives des bois.
Le corbeau observe le loup
Les créatures de la nuit, l’ombre des créatures des profondeurs de la terre
La force primaire et éternelle de la nuit
Les créatures de la nuit, des créatures primitives des profondeurs des cieux
Des formes d’étoiles se répandent
Les créatures de la nuit, l’ombre des créatures des abysses
Poussées par la faim éternelle
Les créatures de la nuit, des créatures primitives de l’entrée de la montagne
Le miroitement des pierres sur les terres embrumées
Les créatures de la nuit, l’ombre des créatures s’enfuira bientôt
A la lumière de Delling1
1. Delling est le Dieu du crépuscule
09. Delling1
Le corbeau contemple la mer du matin
Il déploie ses ailes
Et laisse le vent rafraichir son âme
Pour déshumidifier la nuit
Delling1 se trouve à l’Est
Les étoiles, à l’Ouest
Le corbeau s’envole au crépuscule
Il balaie les profondeurs des forêts
Et observe vers le bas, vers Midgard2
Le crépuscule, c’est l’espoir de l’humanité
Regarde le jour à l’Est, et la nuit à l’Ouest
Regarde la crinière de Skinfaxe3 loin dans le ciel
A la lumière du crépuscule, la mer est flamboyante
Un ballet scintille pour que Delling apporte l’espoir
1. Delling est le Dieu du crépuscule. Il est le mari de nött (la nuit) et père de Dag (le jour). Cf. mythologie nordique
2. Cf. Yggdrasil
3. Skinfaxe est le cheval de Dag
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